Le petit mensonge de Dieu - Cyril Massarotto
Caractéristiques :
Genre : Fantastique
Grand format : 297 pages / 17,90 €
Gagner la guerre - Jean-Philippe Jaworski
Caractéristiques :
Genre : Fantastique
Format poche : 992 pages / 13,30 €
Résumé :
Gagner la guerre, c’est l’histoire de Don Benvenuto, assassin de son état, qui travaille pour l’un des dirigeants de la République de Ciudalia, le Podestat Ducatore. On est donc dans une république style Grèce antique avec un Sénat et trois grands dirigeants élus (les podestats). Des l’ouverture du roman le lecteur est catapulté sur un navire en plein milieu d’une bataille navale et Benvenuto a pour mission de contacter l’ennemi afin d’y mener de secrètes négociations au nom de son patron. Après d’âpres pourparlers et de non moins âpres châtaignes dispensées par ses hôtes, notre ami rentre en ville. C’est à partir de ce moment que le thème principal du livre se met en place, à savoir que le pire dans la guerre, ce n’est pas nécessairement de la gagner, c’est ce qui se passe après. Surtout dans une république. Benvenuto va se retrouver au milieu des querelles de sénateurs, de complots, d’alliances et de trahisons…Ce qui a beau représenter son fond de commerce n’en est pas moins périlleux. Difficile d’en raconter plus sans en dévoiler trop ! Je laisse soin au lecteur d’en découvrir la suite.
Avis par Mathilde :
Cela faisait assez longtemps que l’on me disait de lire « Gagner la guerre », que c’est un bouquin exceptionnel et de fantasy française en plus ! A raison. C’est vraiment un livre extraordinaire ! L’ambiance et l’atmosphère y sont superbement décrites et la gouaille avec laquelle Don Benvenuto nous conte son histoire est proprement géniale ! Benvenuto est certes un assassin mais aussi un artiste et un homme instruit, ce qui se ressent dans sa manière de parler et d’agir. Les personnages sont hauts en couleur avec notamment Léonide Ducatore, sénateur, opportuniste, intelligent, menteur et rusé… peut être même plus encore que Benvenuto lui-même qui pourtant possède tous les atouts de l’antihéros. Enfin, l’univers est très bien ficelé en un mélange de renaissance italienne et de république antique. On voit que Jaworski a fait un très gros travail de recherches historiques pour que tout soit aussi cohérent et cela rend à merveille. Bien évidemment, il y a quelques défauts, minimes, notamment des longueurs sur certaines scènes. Mais cela reste très secondaire face à la maestria avec laquelle l’auteur gère les intrigues, imbriquées savamment les unes avec les autres. En bref, la réputation de ce formidable roman n’est pas usurpée et l’on a sans aucun doute affaire à l’un des piliers de la fantasy française !
Magi - Tome 10 - Shinobu Ohtaka
Résumé :
Nos trois amis sont finalement parvenus au labyrinthe du Djinn Zagan… En réalité, c’est plutôt le labyrinthe qui les a kidnappés dès qu’ils s’en sont approchés ! Leur nouveau compagnon : Harukyô, le prince de l’empire de Kô fait la promesse à une jeune villageoise de ramener ses parents qui ont été capturés par le labyrinthe. Une fois à l’intérieur, le jeune prince entre en conflit avec ses compagnons : il cherche à devenir parfaitement indépendant, et regrette de ne pas avoir le niveau pour assurer sa propre protection… A l’intérieur du labyrinthe, les choses sont très étranges : tout est calme et magnifique, les créatures sont paisibles… du moins jusqu’à ce qu’une étrange mélodie retentisse… Zagan fait alors son apparition et met les quatre compagnons au défit de le battre… Mais un autre danger se précise lorsque trois êtres malveillants cherchent à gagner la salle du trésor avant Aladin, Ali Baba, Morgiane et Harukyô…
Avis par Audrey :
Enfin le labyrinthe s’ouvre à moi ^^. Finalement, c’est un peu comme une pochette surprise et on ne sait pas sur quoi on va tomber ! Et bien j’ai trouvé cela assez marrant que nos amis atterrissent dans le repère d’un Djinn écologiste qui utilise les humains en guise de « terreau » ! Ce tome est assez sérieux et dramatique, seul le passage où Harukyô pète littéralement les plombs est hilarant ! Il s’en prend tour à tour à Ali Baba, Aladin et Morgiane. Le personnage d’Harukyô est de plus en plus difficile à cerner : il est parfois très dur envers lui-même, de temps en temps léger et drôle… Dur dur de se faire une idée concrète. Les trois ennemis qui débarquent à la dernière minute semblent appartenir à l’étrange organisation qui souhaitait détruire le royaume de Balbadd… Je ne m’attendais pas à les revoir aussitôt. Comme d’habitude, l’auteur nous laisse à un point crucial ! Vite le prochain tome !
Gone (5/6) La peur - Michael Grant
Caractéristiques :
Genre : Jeunesse / Science-fiction
Grand Format : 488 pages / 19,30 €
Résumé :
La moitié des enfants de la Zone a choisi de rester à Perdido Beach sous les ordres du roi Caine, et sous l’influence économique d’Albert. Quant à l’autre moitié, elle vit désormais sur des bateaux près du lac avec à sa tête Sam. Voilà 4 mois que suite à la mort de Pete, sa sœur Astrid vit de façon isolée… jusqu’à ce qu’un phénomène étrange la force à regagner le groupe : une tache noir bloquant la lumière se propage à grande vitesse le long de la paroi du dôme. Diana continue sa grossesse à un rythme alarmant, et cela semble intéresser grandement le Gaïaphage dont la peur grandit avec « l’effritement » du dôme… Mais c’est également le cas de tout le monde, à commencer par Sam, car si la lumière disparaît… La vie suivra également…
Avis par Jake :
Ce tome est excellent et relève le niveau du précédent. Ici, l’action se déroule à un rythme effréné car l’histoire se passe en moins de deux jours. Pour la première fois, nous découvrons véritablement ce qui se trame derrière la paroi du dôme, en suivant les tribulations courageuses de Connie Temple, la mère de Sam. Côté personnages, tous s’emblent avoir beaucoup évolué, à commencer par Astrid qui n’est plus ni bourrée de principes, ni hautaine… Elle réalise les difficultés de la vie (enfin). Diana est autrement plus sympathique et appréciable depuis qu’elle vit avec le groupe de Sam. Quant à ce dernier et ses phobies du noir qui reviennent à la surface, cela fait de lui quelqu’un d’encore plus humain. Orc, le repenti, est également très touchant avec sa nouvelle foi en la vie. Dekka fait finalement face à la Brise, et des révélations sur Edilio sont faîtes… Bref, on sent que la fin approche à grand pas, et cela donne encore plus d’impact à l’écriture qui est toujours aussi prenante ! Vite, le tout dernier tome de Gone ! Malgré toutes ses horreurs, la Zone va nous manquer…
Magi - Tome 09 - Shinobu Ohtaka
Résumé :
Voilà bientôt six mois que nos amis ont trouvé refuge dans le royaume de Sindoria, dont Sinbad est le roi. Aladin s’améliore avec Yamuraïha, la magicienne. Quant à Ali Baba, il s’entraîne avec Shar Rukhan, un fantastique bretteur qui l’aidera à transférer le pouvoir d’Amon depuis son poignard brisé jusqu’à sa nouvelle arme. Même Morgiane voudra devenir plus forte pour porter assistance à ses deux amis. Mais bientôt, la princesse et le prince de l’empire Kô débarquent en accusant Sinbad et en lui imposant la main de la princesse. De son côté, le prince semble nourrir ses propres plans… Mais il ne tarde pas à se confier à Sinbad, et ce dernier décide d’envoyer Morgiane, Ali Baba et Aladin en quête d’un tout nouveau labyrinthe… Le prince de Kô décide de se joindre aux trois jeunes gens…
Avis par Audrey :
Un super opus bourré d’humour, en particulier lorsque Sinbad est confronté à ses propres conseillers et à l’accusation de la princesse de l’empire Kô. Sa relation avec son conseiller Jaffar est très drôle : le vizir est suffisamment complice avec son roi pour ne pas mâcher ses mots ! Aladin est également à mourir de rire par moment, notamment « grâce » à son côté obsédé qui ne manque pas de le faire chavirer devant des femmes à fortes poitrines (je pense à la scène sur le bateau !). Côté intrigue, c’est un peu un volume intermittent où les héros peuvent se reposer et progresser avant d’attaquer de nouvelles aventures. On découvre mieux la terre de Sinbad, et son pays semble presque utopique tant les choses s’y passent bien ! L’ambiance est donc bon enfant à travers tout ce tome, mais le lecteur est également très heureux de voir les trois amis reprendre le large ! Il me tarde de découvrir l’un de ces célèbres labyrinthes (puisque j’ai commencé la saga au tome 4), et surtout de voir Morgiane, Aladin et Ali Baba gagner de nouveaux pouvoirs ! Le prince de Kô est un bon ajout, un personnage très mystérieux, et je suis pressée d’en apprendre plus sur lui, qui semble tout de même cacher son jeu…
Le colonel et l'appât 455 - Fariba Hachtroudi
Caractéristiques :
Genre : Roman
Grand format : 192 pages / 16,00 €
Résumé :
Un ex-colonel a fui l’Iran et attend une réponse depuis 5 ans à sa demande d’asile d’un pays nordique. Un matin tout bascule quand sa traductrice habituelle est remplacée par une jeune femme qu’il identifie tout de suite comme étant le numéro 455 de la prison Devine. Cet endroit était le bastion de la torture où les proches des prisonniers résistants étaient enfermés et appelés « appâts ». Ils vont se reconnaître mutuellement et ce rapprochement contraint va donner lieu à un terrible retour vers le passé. Leur passion commune et sans borne de leur conjoint respectif sera le fil conducteur de leur confrontation.
Avis par Lolo :
J’ai trouvé ce roman admirable à tous niveaux. L’auteur ne s’attarde pas sur les tortures et autres terreurs d’un régime dictatorial mais elle réussit la prouesse de mettre face à face 2 personnes victime/bourreau sensées se haïr à mettre en commun l’horreur qui a provoqué leur rencontre. L’auteur nous décrit l’absence de choix qu’on les gens qui vivent sous la gouverne des ayatollahs et les représailles quoi que l’on fasse. L’écriture est prenante et très émouvante et il s’agit presque d’un huis clos entre les 2 protagonistes. C’est finalement l’amour magnifique que chacun porte à son conjoint qui a conditionné leur vie. Il faut savoir aussi que la femme du colonel et le prénom de l’appât sont les mêmes et cela va entraîner une sorte de dédoublement et de lien. L’amour est bien souvent le meilleur moyen qu’ont trouvé les dictatures pour faire plier les individus. Le roman est bien construit avec au fil des pages les explications et le ressenti de chacun. Les faits sont décrits sans jugement, ça n’est pas la peine. Ce roman est une intense réflexion sur la nature humaine qui n’a plus rien d’humain quand le pouvoir absolu et totalitaire entre en jeu, mais aussi sur l’amour et l’espoir qui permettent parfois de manière incroyable à survivre. Un livre d’une grande profondeur.
Knights of Sidonia - Tome 01 - Tsutomu Nihei
Résumé :
Voilà 1000 ans, les Humains ont été forcé d'essaimer l'univers après la destruction du système solaire par des créatures aliens gigantesques appelées Gaunas, aux pouvoirs incroyables... Le Sidonia est un énorme vaisseau spatial qui parcourt l'espace et comprends des robots contrôlés par des humains pour se défendre contre les Gaunas. Nagate est un jeune homme qui évoluait seul dans les méandres du vaisseau depuis la mort de son grand-père jusqu'au jour où il tombe sur l'armée du vaisseau qu'il intègre. Mais les choses sont particulières : des êtres modifiés pour supporter la photosynthèse, un troisième sexe, des cyborgs... Nagate devient un chevalier "knight" de Sidonia...
Avis par Jake :
Un seinen assez sombre qui est décrit comme un croisement entre Battlestar Galactica et Evangelion, et effectivement on est pris entre le côté perdu dans l'espace et les robots géants contrôlés par des humains. Je n'ai pas trop accroché : les dessins sont très japonisants, notamment dans les visages. Le manga est également assez pauvre en textes, au profit d'images du vaisseau et de l'espace. J'étais aussi un peu perturbé par le noir et blanc, même si cela semble illogique puisque ce sont de toute façon les couleurs de l'espace et du métal... Difficile de s'attacher aux personnages qui font presque robotiques eux-mêmes. Je n'ai donc pas accroché avec ce seinen qui est à réserver aux fans du genre... Personnellement, je passe.
Mais je fais quoi du corps ? - Olivier Gay
Caractéristiques :
Genre : Policier
Grand Format : 301 pages / 16,00 €
Résumé :
Le jour ou Fitz se décide enfin à présenter une petite amie à ses parents, le politicien Georges Venard l’appelle pour qu’il lui livre rapidement du « soleil » (comprenez cocaïne) à son domicile. Fritz ne réfléchit pas longtemps et file au domicile de ce dernier pour trouver sa porte fermée et son téléphone sur répondeur. Dépité, il repart mais croise un homme pressé dans l’escalier. Le lendemain, le député fait la une des journaux car retrouvé mort chez lui, il se serait soi-disant suicidé. Fitz va faire le rapprochement car non seulement son appartement est fouillé mais il va se retrouver avec tout un tas de tueurs plus dangereux les uns que les autres aux trousses. Il va devoir à nouveau compter sur l’aide de ses 2 amis les plus fidèles, Deborah et Moussah pour le tirer de cette nouvelle embrouille.
Avis par Lolo :
Nouvelle enquête pour Fitz et sa bande de joyeux noceurs parisiens. Cette fois-ci on peut dire que c’est lui la cible et on va découvrir un Fitz très égoïste car il ne va pas hésiter à mettre ses amis en danger pour l’aider, du moins au début. On en apprend un peu plus sur Deborah et Moussah et du coup, Fitz va réaliser qu’il ne s’est pas réellement intéressé à eux jusqu’alors. Mais ils forment vraiment un trio de choc et sont très solidaires finalement. On commence aussi à voir qui se cache derrière le fameux « hacker » de l’ordinateur de Fitz. On réalise aussi que le téléphone portable est une arme à double tranchant : sans lui on n’est plus personne, mais avec, on est localisable en un rien de temps, d’où la difficulté quand on a besoin de se cacher… L’écriture du roman est fluide, agréable et on est emporté par l’intrigue. C’est un vrai bon polar qui démarre sur les chapeaux de roue avec toujours des dialogues percutants, drôles et remplis d’autodérision. En effet, ces joyeux drilles ressemblent tout de même à une belle équipe de bras cassés ! Ca nous donne un excellent moment de lecture et de divertissement, vivement la suite ! PS : le titre est vraiment génial, surtout dans le contexte…
Baby-sitters - Tome 01 - Hari Tokeino
Résumé :
Ryuichi et son très jeune frère Kotaro ont perdu leurs parents, mais ils leur sont offerts une place dans une académie. Lorsqu'ils s'y retrouvent, la directrice apprend à Ryuichi qu'en échange il devra s'occuper de la crèche de l'école tout le temps où il n'est pas en cours. Habitué à s'occuper des bébés grâce à Kotaro, Ryuichi va rejoindre un baby-sitter très space pour garder tous les enfants des professeurs. Le sentiment des petits est très similaire à celui des deux garçons, désormais privés de leurs parents... Ryuichi va s'impliquer au maximum, convainquant même une fille de sa classe au caractère cinglant, de donner un coup de main...
Avis par Jake :
Je ne suis pas shojo à la base, mais peut-être Est-ce le fait d'avoir eu un bébé qui m'a adouci ! ^^ Le fait est que j'ai passé un super moment de détente. L'atmosphère y est tranquille et légère. Kotaro est trop mignon et le petit frère parfait. Ses petits "voui" sont à croquer. Ryuichi est le garçon presque parfait plein de responsabilités qui prend en main la situation difficile pour son frère et lui. Les personnages secondaires sont très réussis : la directrice qui joue les dures mais qui a un cœur tendre et plein de compassion ; le baby-sitter qui semble tout le temps stone ; le grand frère agressif qui se prend d'affection pour Ryuichi. Niveau dessin, c'est réussi. On retrouve les traits (plutôt arrondis) du shojo, mais le critère "mignon" est exploité au maximum avec les bébés, et on ne tombe pas dans le larmoiement. C'est un shojo très réussi dont il me tarde de découvrir la suite pour savoir s'il réussira à garder le niveau qu'il s'est imposé ici ! A suivre...
Le fracas de la viande chaude - Maxime Chattam
Caractéristiques :
Genre : Policier
Grand format : 32 pages / 2,49 €
Résumé :
L’empreinte sanglante d’un pied nu dans la rue, comment, qui, pourquoi ? Ou ce qu’il se passe dans la tête d’un tueur en série…
Avis par Lolo :
Le livre fait moins de 40 pages, mais c’est déjà trop ! C’est une abjecte description de cruauté qui n’apporte rien, si ce n’est nous écoeurer pour de bon des romans de Maxime Chattam « himself ». D’ailleurs, c’est écrit à la première personne, ce qui en dit long, à mon avis, sur l’auteur. Je l’ai lu jusqu’au bout, espérant y trouver une certaine morale… mais non ! C’est horrible et sans intérêt aucun, sauf s’il cherche à nous dégoûter pour toujours de lire des thrillers dignes de ce nom. Je suis d’accord pour dire que l’Homme a en lui un côté sombre, mais il y aussi des limites à l’indescriptible. Déçue pour la deuxième fois par un roman de Maxime Chattam, j’espère qu’il va revenir à de vraies intrigues originales et prenantes. Ce à quoi il nous avait habitué jusque là sans tomber dans le glauque ni l’inqualifiable…