roman
Vivre tout simplement - Julie Léal
Caractéristiques :
Genre : Roman
Grand Format : 176 pages / 17,00 €
Résumé :
Antonin, trente-quatre ans, est un jeune homme ordinaire, qui exerce un métier tout sauf ordinaire. Un métier qu’il aime, mais qui l’isole et lui pèse. Un métier humain, qui le déshumanise : Antonin est employé des pompes funèbres. Croque-mort. Seul, enfermé dans le quotidien de son magasin, il observe le monde avec lassitude et ennui. Jusqu’au jour où la belle Camille, joyeuse et pleine de vie, pousse la porte de sa boutique, avec une requête très particulière qui va bouleverser sa vie… Leurs vies. Deux personnages à la croisée des chemins, qui vont apprendre à se découvrir l’un l’autre, et à se découvrir eux-mêmes.
Avis par Lolo :
Agréable à lire. J’ai bien aimé le sujet qui est original. En effet, ce n’est pas fréquent d’avoir un croque-mort pour personnage principal, et je l’ai trouvé fort sympathique. En revanche, j’ai moins accroché avec Camille. Sa joie de vivre au seuil de sa mort ne m’a pas convaincue. Pourtant le thème est intéressant, à la fois parce qu’il nous pousse à apprécier la vie et à ne pas avoir peur de la mort. Cependant, il y a trop de questions sans réponse dans le livre. Dès que cela devient un peu plus sérieux, l’auteur semble éluder le sujet. En revanche, c’est bien écrit, et très court. Cela aurait été parfait avec un peu plus de profondeur à certains moments, mais n’oublions pas qu’il s’agit là d’un premier roman.
L'odeur de la colle en pot - Adèle Bréau
Caractéristiques :
Genre : Roman
Grand Format : 319 pages / 19,90 €
Résumé :
Septembre 1991. Caroline a treize ans et intègre son nouveau collège. Avec ses parents et sa sœur Charlotte, ils ont quitté la banlieue pour s’installer à Paris, dans un appartement trop grand où les liens se distendent chaque jour. S’il voulait se rapprocher de ce travail qui le dévore, le père est pourtant de plus en plus absent. Quand il est là, c’est vêtu de ce blouson qu’il ne quitte plus, et de cet air qui semble dire son désir de partir loin. Autour de l’unique téléphone fixe de la maison se chuchotent les secrets d’une famille en plein chaos : le chagrin de la mère, la fuite du père et les tourments adolescents de l’héroïne, qui déroule le fil de cette année si particulière où l’enfance s’éloigne.
Avis par Jake :
Je savais bien qu’en commençant ce roman, je m’en mordrais autant les doigts que ce que je prendrais de plaisir… Et ça n’a pas manqué : c’est le risque avec le côté nostalgique. Une partie se souvient des douces années, tellement simples à côté de nos vies d’adultes complexes et pleines d’impératifs… Et l’autre saisit justement que ces années sont derrière nous et que le plus doux est passé. Reste que l’immersion est totale et le retour dans les années 90 est garanti ! On prend beaucoup de plaisir à suivre Caroline et ses aventures qui sonnent forcément familières. La narration est très bonne, l’écriture très intimiste. La lecture est donc aisée et rapide. Le roman file tellement le retour dans le passé est facile. Après sa trilogie La cour des grandes (que j’avais déjà beaucoup aimée ^^), Adèle Bréau nous offre ici un roman plus doux et jeune… Un très bon moment !
M, le bord de l'abîme - Bernard Minier
Caractéristiques :
Genre : Policier
Grand Format : 557 pages / 21,90 €
Résumé :
Pourquoi Moïra, une jeune Française, se retrouve-t-elle à Hong Kong chez Ming, le géant chinois du numérique ? Pourquoi, dès le premier soir, est-elle abordée par la police ? Pourquoi le Centre, siège ultramoderne de Ming, cache-t-il tant de secrets ? Pourquoi Moïra se sent-elle en permanence suivie et espionnée ? Pourquoi les morts violentes se multiplient parmi les employés du Centre – assassinats, accidents, suicides ? Alors qu’elle démarre à peine sa mission, Moïra acquiert la conviction que la vérité qui l’attend au bout de la nuit sera plus effroyable que le plus terrifiant des cauchemars.
Avis par Jake :
Je suis Bernard Minier depuis le tout début, et il est le seul auteur de polar avec le grand Stephen King que je prenne plaisir à lire. Et une nouvelle fois, je ne regrette pas de m’être plongé dans son nouveau pavé ! Evidemment, j’espère retrouver Servaz dans chacun de ses volumes, car on s’est sacrément attaché à son protagoniste principal ; mais c’est également très agréable de découvrir de nouvelles histoires. C’est le cas ici, avec un nouvel univers complètement original : la technologie de pointe. Et c’est vrai que l’on se régale à se plonger dans ce monde ultra moderne et passablement effrayant. C’est captivant. Le personnage principal est attachant. J’ai adoré ses interactions avec l’Intelligence Artificielle, plus que la trame policière en elle-même. Cette dernière reste agréable mais est parfois cousue de fil blanc (on pense à la révélation finale évidemment…). L’écriture est géniale : très fluide et qui nous emporte dans l’histoire. Bref : une réussite !
Toi, Pauline - Janine Boissard
Caractéristiques :
Genre : Roman
Grand Format : 256 pages / 19,00 €
Résumé :
Et revoilà Pauline, dont on fête aujourd'hui les dix-neuf ans. Son rêve de toujours ? Ecrire. Mais où trouvera-t-elle la confiance qui lui manque pour se lancer ? Peut-être auprès de son nouvel ami Paul ? Quant au thème de son roman, et bien, entre ses trois sœurs et ses parents, elle saura trouver l’inspiration nécessaire. Mais en attendant, une nouvelle aventure commence avec son début d’année à la Sorbonne…
Avis par Lolo :
J’ai adoré, vraiment très agréable à lire ! L’auteur avec ce roman signe la suite et la fin des « Quatre filles du docteur Moreau ». On retrouve une nouvelle fois cette famille, mais ici il est vraiment question de Pauline, même si forcément les autres sœurs sont présentes. D’ailleurs l’auteur en profite pour parler de thèmes d’actualité comme le harcèlement à l’école et sur les réseaux sociaux et aussi l’indifférence totale dans le métro quand une vieille dame se fait agressée. C’est encore une fois Pauline la narratrice et son style est naturel et plein d’entrain. Il y a quarante-sept chapitres très courts qui font qu’on ne voit pas le temps passer. On est pris par l’histoire et on a l’impression d’y être. Il y a de nombreuses références à la peinture ce qui rend l’ensemble encore plus passionnant. Un très bon cru je trouve qui me rappelle les premiers romans de Janine Boissard.
Les imposteurs - John Grisham
Caractéristiques :
Genre : Policier
Grand Format : 400 pages / 23,00 €
Résumé :
À leur arrivée dans leur école de droit, Mark, Todd et Zola voulaient changer le monde, le rendre meilleur. Mais aujourd’hui, alors étudiants en dernière année, les trois amis s’aperçoivent qu’ils ont été dupés. Ils ont contractés de lourds emprunts pour financer des études dans une école qui n’est qu’une vulgaire usine à fric, un établissement de troisième zone dispensant un enseignement si médiocre qu’à la sortie, ils seront peu nombreux à réussir l’examen du barreau. Alors, quand ils découvrent que leur école, comme d’autres, appartient à un financier de New York qui tire les ficelles et qui possède une banque spécialisée dans les prêts étudiants, les trois amis comprennent qu’ils ont été pris dans l’engrenage de l’arnaque des écoles de droit. Y-a-t-il un moyen pour eux de s’en sortir ? Comment faire pour se libérer du poids de cette dette écrasante ? Ils vont mettre au point un stratagème incroyable…
Avis par Lolo :
Criant de vérité ! L’auteur qui maîtrise son sujet à la perfection nous dévoile ici les travers des mondes juridiques, banquiers, et étudiants aux Etats-Unis. Mark, Todd et Zola sont pieds et poings liés à cause de leur monstrueux prêt étudiant. Leur destin va basculer quand ils vont découvrir qu’ils ne pourront pas s’en sortir en suivant la « voie normale ». Mark et Todd sont vraiment attachants, j’ai moins aimé le personnage de Zola qui est à la fois naïve, et hésitante plus un « boulet » qu’autre chose. Encore une fois, nous avons des utopistes qui ont en face d’eux des « requins » de la finance, des quasi-intouchables, mais la force de ces trois jeunes, c’est qu’ils n’ont plus rien à perdre (ils ont déjà tant à rembourser !!). Se pose aussi le problème des clandestins aux Etats-Unis et surtout de la façon dont ils sont traités avec la famille de Zola. Bref, c’est rythmé, avec de courts chapitres qui nous poussent sans relâche vers la fin, et des rebondissements en pagaille ! Encore un bon moment de lecture grâce à Monsieur Grisham, merci !
Sans mon ombre - Edmonde Permingeat
Caractéristiques :
Genre : Policier
Grand Format : 435 pages / 22,00 €
Résumé :
Alice a tué Célia, sa jumelle, accidentellement. Mais, c’est en fait son double, son reflet dont elle enviait la vie de rêve qui vient subitement de disparaître. Alors qu’Alice, célibataire, doit gagner sa vie en enseignant la philosophie, Célia, sa jumelle, épouse et mère comblée, mène l'existence oisive des riches, dans le luxe et un magnifique cadre de vie au bord de la mer. Mais la mort de Célia va permettre à Alice de prendre sa place. La vie d'Alice de l'autre côté du miroir va tourner au cauchemar... jusqu'à lui faire réaliser, mais un peu tard, que le paradis peut vite se muer en enfer…
Avis par Lolo :
Excellent, j’ai quasiment lu le livre d’une traite ! En effet, on est tout de suite dans le vif du sujet, car dès les premières pages le drame se produit, l’échange violent entre les deux sœurs et l’issue fatale pour Célia. On prend d’emblée le parti d’une des jumelles, mais finalement nos raisons (du moins les miennes) ont changé au fil du roman. D’ailleurs, il y a peu de personnages sympathiques. Je dirais même qu’ils sont plus horribles les uns que les autres, on n’a que l’embarras du choix. Le mari de Célia, sa mère ou sa sœur, et que dire de leurs soi-disant amis, la « jetset » du coin qui « pue » littéralement. L’auteur joue avec nos sentiments de manière magistrale, et nous donne envie de secouer Célia pour qu’elle cesse d’être une victime. Elle parle du côté obscur de la gémellité, la haine, la jalousie et la rivalité. Alice appelle sa sœur « l’autre », ce qui est choquant de la part d’une jumelle. L’écriture est parfaite, et le suspense ne cesse de grandir au fil des chapitres. Et il y a de nombreux rebondissements, à tel point que la fin m’a surprise ! A lire sans hésiter !
Mortel mariage - Mary Jane Clark
Caractéristiques :
Genre : Policier
Grand Format : 310 pages / 21,00 €
Résumé :
Piper, ancienne actrice, reconvertie dans la fabrication de gâteaux de fête, doit réaliser la pièce montée pour le mariage de sa cousine Kathy en Floride. Mais à son arrivée dans l'hôtel de rêve où travaille la future mariée, Piper la trouve très inquiète : Shelley, l'autre demoiselle d'honneur, a disparu depuis plusieurs jours. Comme à son habitude, Piper ne peut s'empêcher de mener l'enquête. De l'entourage des mariés au personnel de l'hôtel, personne n'échappe à ses soupçons. Mais à force de fourrer son nez partout, Piper se met elle-même en danger... Sera-t-elle la prochaine victime ?
Avis par Lolo :
Moins bon que son précédent (Crime glacé), mais divertissant tout de même. Il faut dire que je suis une fan inconditionnelle des « Clark », mère, fille et belle-fille (ah ! ah !), et que leur style d’écriture se ressemble. Nous retrouvons Piper Donovan qui met toujours son nez partout au risque d’être elle aussi une victime, mais j’ai trouvé que son enquête manquait d’entrain. Il y a toujours autant de coupables potentiels et c’est vrai qu’il faut attendre la fin pour découvrir quel est le coupable. Le roman est bien écrit, avec de courts chapitres ce qui rend la lecture agréable. L’intrigue se déroule sur la semaine qui précède le mariage de Kathy la cousine de Piper. Il est également question de la communauté amish, sans que cela soit réellement exploité. On passe un bon moment mais sans plus, j’espère que l’auteur va se ressaisir car elle nous a habitués à beaucoup mieux.
Travelling - Christian Garcin & Tanguy Viel
Caractéristiques :
Genre : Roman
Grand Format : 288 pages / 18,90 €
Résumé :
Cent jours autour du monde, en 2018, cela relève presque de l'ordinaire, sauf que les deux écrivains vont faire ce périple sans jamais prendre l’avion. Partant de Marseille dans un porte-container, traversant l’Atlantique, les Etats-Unis, puis le Pacifique dans un autre porte container, arrivant au Japon, puis en Chine et en Russie pour finalement terminer le voyage là où il a commencé, à Paris, une sorte de voyage à la Phileas Fogg mais à l’envers et un peu plus long.
Avis par Lolo :
Passionnant, superbement écrit, lu d’une traite ! Dès le départ (c’est le cas de le dire !) on embarque avec les deux protagonistes dans leur périple. C’est tellement bien raconté que je me suis complètement sentie immergée dans ce voyage et j’ai passé ces trois heures de lecture à faire moi aussi ce tour du monde. C’est hyper intéressant, ils nous racontent leur voyage sans que l’on s’ennuie une seule minute. Ils vont à l’essentiel et de plus c’est assez atypique comme circuit. Cela donne envie de voyager comme eux, en prenant son temps…Encore faut-il en avoir évidemment ! Mais ils nous font rêver, et leur pari est déjà d’une certaine manière une réussite. Le livre comprend une grande partie par périple, à savoir les deux traversées dans les portes-containers, avec le côté Atlantique avec les Etats-Unis, le Mexique et le côté Pacifique avec le Japon, la Chine, la Russie, puis l’Europe et le retour en France. Le tout agrémenté de quelques jolies photos en noir et blanc qui invitent à la rêverie. Un beau roman qui donne envie de partir à la découverte du monde en voyageant d’une autre façon, plus contemplative plus réfléchie, avec des souvenirs ancrés à jamais. Magnifique !
Le colis - Sebastian Fitzek
Caractéristiques :
Genre : Policier
Grand Format : 310 pages / 22,00 €
Résumé :
Emma Stein est psychiatre et s’est miraculeusement sortie d’une terrible agression nocturne. Elle est persuadée d’avoir été la proie d’un serial killer psychopathe surnommé « le Coiffeur ». Depuis, terrorisée, elle vit recluse dans sa maison tant la peur de l’extérieur est grande. Heureusement elle peut compter sur son mari policier habitué à ce genre d’affaire. Un jour, alors que ce dernier est en déplacement, le facteur lui demande d’accepter un colis pour l’un de ses voisins. Or elle n’en a jamais entendu parler, bien qu’elle connaisse tous ceux qui habitent sa rue. Pour Emma, le cauchemar recommence…
Avis par Lolo :
Encore une fois, Fitzek nous scotche littéralement avec ce nouveau thriller psychologique ! On retient notre souffle, on est sans arrêt en alerte, sur le qui-vive, on ne sait plus sur quel pied danser, bref on souffre avec Emma. Son personnage comme tous les autres est complexe, on ne sait jamais à qui faire confiance, qui croire. On est dans une tension psychologique en permanence. Quelle sorte de machination est-ce là ? Est-elle victime ou manipulatrice ? L’écriture est fluide, aérée, les courts chapitres défilent, et sans que l’on s’en rende compte on est déjà au bout de l’histoire. C’est original, (c’est peu de le dire !), grandiose, magistral ! Du grand art, vraiment, avec en prime une couverture sublime, « réelle », qui vous fera réfléchir la prochaine fois que vous recevrez un colis !
Sur les ailes de la chance - Georgia Hunter
Caractéristiques :
Genre : Roman
Grand Format : 592 pages / 22,50 €
Résumé :
Si la vie était une question de probabilité, la famille Kurc n’aurait pas dû survivre à la Seconde Guerre mondiale. Seul 1% des juifs de leur ville de Radom, en Pologne, a survécu et 90% des juifs du pays ont été massacrés. Ce roman, raconte l’extraordinaire histoire de cette famille. Séparés par six années de guerre et cinq continents, des jazz clubs du Paris des années 30 au Rio de Janeiro de l’après-guerre en passant par le goulag sibérien et le ghetto de Varsovie, les héros de ce roman sont poussés par la même rage de survivre et l’espoir, immense, qu’un jour, ils seront à nouveau réunis.
Avis par Lolo :
Extraordinaire, bouleversant, impossible à lâcher ! Décidément les éditions Charleston publient des romans formidables et je les en remercie vivement ! Quand on pense qu’il s’agit là du premier roman de l’auteur franchement cela force l’admiration. Il s’agit d’ailleurs d’une partie de sa famille et le travail qu’elle a accompli afin de « remonter le temps » à la recherche de leur histoire est titanesque ! Ce roman commence en mars 1939 et se termine dans les années 1947. A chaque chapitre correspond un personnage ou un couple de la famille Kurc, ce qui fait qu’encore une fois, le roman est impossible à lâcher. Ce qui est remarquable, c’est que l’auteur ne sombre ni dans le pathos, ni dans l’excès. Tout est raconté avec justesse et on suit les différents membres de cette famille persécutée d’un bout à l’autre du livre. Bien sûr ce qui est horrible c’est qu’il s’agit de faits réels, mais nous sommes toujours dans le constat et pas dans le jugement. Malgré tout l’histoire est magnifiquement bien racontée, pleine de sentiments, d’amour (de haine aussi de la part des nazis et autres collabos), mais surtout porteuse d’espoir. Les Kurc, nous donne là une incroyable leçon de vie, mais surtout de survie, portée par l’amour des leurs et une formidable envie de vivre. C’est magistral ! Encore bravo à l’auteur !