joann sfar
Aspirine - Joann Sfar
Résumé :
Aspirine, étudiante en philosophie à la Sorbonne a la rage, elle ne supporte plus de revivre sans cesse les mêmes épisodes de sa vie pourrie. Et ça fait 300 ans que ça dure car Aspirine est vampire, coincée dans son état d’adolescente de 17 ans. Elle partage un appartement avec sa soeur Josacine, heureuse et sublime jeune femme de 23 ans, qui elle au moins, a eu l’avantage de devenir vampire au bon âge. En perpétuelle crise d’adolescence, elle passe ses nerfs sur son prof, sa soeur et tous les hommes «relous » qui croisent sa route. Assoiffée de sang, elle n’hésite pas à les dévorer (au sens propre) ou les dépecer. C’est même devenu un rituel avec les amants que sa jolie grande soeur collectionne. Malgré tout, elle attise la curiosité d’Ydgor ado attardé, un étudiant de type « no-life » : vaguement gothique, légèrement bigleux et mal peigné… avec comme kiff dans la vie, le fantastique et la légende de Cthulhu… Il rêve de vivre un truc magique, d’un destin exceptionnel et a compris qu’Aspirine est une vampire. Pour acquérir le privilège de pouvoir l’accompagner, il s’engage à garder le secret et à devenir son serviteur… son esclave. Parviendra-t-il à gagner sa confiance voire même son amitié ? Arrivera-t-il à la calmer de ses pulsions mortifères ? Au final, lequel sera le plus enragé des deux ?
Avis par Jake :
Extrêmement bizarre ! On peut aussi dire original ! ^^ Les protagonistes sont foncièrement perturbés et perturbants ! Aspirine a clairement un tempérament adolescent qui cherche les choses et leur contraire. On se demande comment Ydgor parvient à lui apporter un équilibre, et pourtant c’est effectivement ce qui se passe… La relation qu’elle partage avec sa grande sœur est également très intéressante. C’est parfaitement décalé, autant dans la logique que dans la conception. On n’a pas vraiment d’explication sur l’Histoire, le passé d’Aspirine, et c’est un peu dommage. La fin est très ouverte, plutôt positive… Au niveau des dessins, ce n’est pas à mon goût. Ca fait assez brouillon, que ce soit au niveau des personnages, comme côté décors. Les couleurs sont très sombres, même si ça colle plutôt bien avec l’ambiance bizarre de l’œuvre…
Fin de la parenthèse - Joann Sfar
Résumé :
Seabearstein, peintre maudit, veut prouver que l’art peut lutter contre toute forme d’oppression et contre l’obscurantisme religieux qui ne cesse de croître en France. Pour cela, il veut « réveiller » Salvador Dali et avec l’aide de quatre mannequins de haute couture, pouvoir faire renaître l’esprit du grand maître…
Avis par Lolo :
C’est la première fois que je commente une BD, et pour cause c’est parce que je ne suis pas fan. Cependant, celle-ci m’a interpellée par son sujet en rapport avec l’art et Dali. Je l’ai trouvée très intéressante et un peu loufoque. Le peintre se retrouve pour quatre jours et quatre nuits avec quatre filles « à poil », dans un château sans moyen de communiquer. Ils ne sauront donc pas ce qui se passe à l’extérieur pendant tout ce temps. Au départ j’ai été surprise par les dessins représentants ces femmes nues dans des poses lascives, mais ensuite on finit par y voir des tableaux. Certains graphismes ressemblent d’ailleurs à des toiles. Mais bon j’ai trouvé le tout assez apocalyptique, et flippant pour tout dire. Donc c’est trop surréaliste pour moi. Malgré tout, c’est à découvrir justement pour élargir nos horizons.
Tu n’as rien à craindre de moi - Joann Sfar
Résumé :
Seabearstein est peintre, il est également amoureux de la fille qui est devenue sa muse, qu’il surnomme « Mireilledarc ». Leur périple ensemble nous apporte plusieurs facettes de cette relation contemporaine, explorant ainsi la sexualité, la jalousie, la religion et l’art…
Avis par Jake :
Perturbant… L’art a une place incontestable dans cette BD. La relation amoureuse qui lie les deux personnages principaux est également au centre de l’intrigue, mais l’on a de nombreux points secondaires qui prennent de l’ampleur, telle que la religion juive du personnage principal, ou la sexualité mêlée à l’art, que les deux personnages tentent (mais ne parviennent pas souvent) à séparer. Les graphismes sont très étranges, assez irréguliers et peuvent parfois capturer l’essence du thème, alors qu’ils choquent parfois par leur manque de réalisme. Les couleurs varient pour souvent épouser les tons et les ambiances. L’œuvre est douce-amère, autant dans son ton que dans sa conception. Mais l’art et l’amour sont véritablement au cœur de cet album, et je peux le dire franchement : je n’ai rien compris…