peter watts
Rifteurs - Peter Watts
Caractéristiques :
Genre : Science-fiction
Format poche : 453 pages / 9,10 €
Résumé :
Lenie Clarke et Ken Lubin sont les deux seuls survivants de la station des abysses. En effet, les autres rifteurs ont succombé à l’explosion nucléaire qui a soulevé les océans et provoqué le Big One, responsable de tant de morts sur les continents… Mais si Lenie Clarke arpente la planète pour se venger, propageant sans le savoir Béhémoth, un virus mortel potentiellement destructeur de toute vie sur Terre ; Ken Lubin a, lui, croisé la route de Desjardins, un corpo responsable de limiter la propagation des virus. Dès cet instant, Lubin est retourné et lancé à la poursuite de Lenie Clarke dans le but de la tuer, et d’assouvir par la même ses pulsions meurtrières… La rifteuse, confrontée à des souvenirs qui ne sont pas les siens, trouvera sur sa route, plusieurs personnages volontaires pour aimer sa cause.
Avis par Jake :
La suite de « Starfish » nous pousse à sortir des océans pour rejoindre la surface de ce monde au seuil de la destruction, et où les inégalités sociales sont flagrantes. Comme toujours avec l’écriture de Peter Watts, les événements sont inattendus ! Bien sûr, je regrette d’avoir perdu le charme du premier tome dans lequel les (anti)héros arpentaient les fonds des océans. Cependant, cet opus nous offre de nouvelles surprises. J’ai particulièrement apprécié le personnage de Desjardins et sa complexité. Sa relation avec Alice semble particulièrement prometteuse. (Bien sûr, en ayant déjà lu le dernier volet de la trilogie : « Béhémoth », je sais que j’aurais déchanté en les lisant dans le bon ordre !) On adore également la description de cette société clairement instable, et le petit côté « hypertechnologique » du suivi du virus qui devient le « Lenie Clarke » informatique ! Le rythme est également plus soutenu que dans le précédent roman, ce qui est logique puisque la trame ressemble beaucoup à une course poursuite : cette pauvre Lenie Clarke n’est pas au bout de ses peines !
Béhémoth - Peter Watts
Caractéristiques :
Genre : Science-fiction
Grand format : 477 pages / 24,00 €
Résumé :
Cinq années ont passé depuis que Lenie a libéré βéhémoth à la surface… Cinq années que la jeune femme a passé sous l’eau, avec d’autres Rifteurs et un groupe de corpos logeant à Atlantis. Pendant ce temps, le monde tel qu’on le connaissait a changé : βéhémoth a tué une grande majorité de la vie, sous toutes ses formes, animales et végétales. Seuls quelques rares privilégiés ont pu y réchapper en s’éloignant ou en développant les mêmes résistances que les Rifteurs… Lenie et les siens pensaient être à l’abri, mais voilà que certains d’entre eux sont infectés par une nouvelle souche de βéhémoth qui semble se multiplier à vitesse grand V et touche même les Rifteurs ! Il est temps pour Lenie d’affronter les conséquences de ses actes et de remonter à la surface…
Avis par Jake :
La dernière partie de la trilogie des Rifteurs. Le livre reprend beaucoup de ce qui a fait le succès de ces prédécesseurs… Le personnage de Lenie, plus chamboulé que jamais, qui ne cesse de se repentir sans pour autant agir à chaque fois. Lubin, lui, semble plus psychopathe que jamais… Mais là encore, c’est un attrait que l’on retrouvait dans « Starfish ». Le grand méchant de cette trilogie est un sadique psychotique. Je regrette que la relation Patricia / Lenie prenne fin si tôt : c’est quelque chose que j’avais adoré au début du premier tome, et qui est revenu encore plus fort dans les premières pages de celui-ci. Un lien d’autant plus important que la fille de Patricia vient corser la donne… D’un point de vue géographique, dommage que la grande moitié de cet opus se passe sur la terre ferme : la magie des Rifteurs est sans conteste liée à leur environnement aquatique qui semble changer tous ceux qui s’y trouvent ! Du point de vue de la trame, aucun soucis : elle régalera tous les adeptes de SF environnementale ou tous les microbiologistes, car elle est forte de détails scientifiques avérés (voir le lexique de fin !). Une fin un peu rapide à mon goût, mais un roman tout de même très plaisant et unique !
Starfish - Peter Watts
Caractéristiques :
Genre : Science-fiction
Format poche : 369 pages / 22,00 €
Résumé :
Une organisation appelée ARE envoie plusieurs hommes et femmes sur les rifts, au fond de l’océan afin de récupérer l’énergie qui sera plus tard utilisée en électricité sur les continents. Mais pas tout le monde ne peut supporter de vivre durant des mois à des milliers de kilomètres de profondeur, dans une obscurité quasi complète, où la seule façon de survivre à la pression incroyable et aux températures est une combinaison spéciale et la modification complète de sa physiologie. Mais outre la composante physique, un certain tempérament est nécessaire pour vivre dans ces conditions… Lennie Clark est une de ces personnes… Longtemps abusée par son père, elle maintient désormais les gens à distance. Elle réalisera qu’elle se sent enfin bien, sur les sols des océans, en compagnie d’autres gens qui perdent le contrôle… Mais on ne leur pas tout dit sur le rift, ni sur le but véritable de l’expédition… Mais plus que tout : on ne leur a pas dit ce qu’ils allaient tous devenir…
Avis :
Un ovni littéraire ! Voilà ce que j’ai ressenti en lisant ce roman de SF ! L’écriture, déjà est très particulière. Le choix narratif perturbe au début : il m’a bien fallu 50 pages pour m’y habituer. En effet, le lecteur est étranger à l’histoire, et bien que la narration se rapproche de l’un ou de l’autre des personnages, on les observe toujours d’une certaine distance. C’est également un moyen utilisé par l’auteur pour conserver le mystère. Mais la trame en elle-même est très singulière, tant, que l’on ne voit pas toujours où Watts veut en venir. Il est d’autant plus difficile de s’associer à des anti-héros qui ont tous des névroses. C’est ce que j’ai pensé durant une bonne partie du livre, pourtant, il m’était très difficile de le poser. Les mots captivent, l’histoire des plus originales absorbe le lecteur qui souhaite comprendre ! Dur donc de faire un résumé, car l’histoire s’éparpille (sans pour autant perdre de son sens). On apprécie également la conclusion qui regroupe toutes les trames pour donner la résolution des questions posées. Alors lirai-je les deux suites ? La réponse est oui, pour la bonne et simple raison que les ouvrages de littérature se ressemblent de plus en plus, et trouver un style qui s’éloigne du flot commun n’est pas chose facile ! J’ai été interpellé par cette manière d’écrire et si vous vous en sentez la force, je vous conseille ce roman qui sort vraiment de l’ordinaire !