La cité du gouffre - Alastair Reynolds
Caractéristiques :
Genre : Science-fiction
Format poche : 959 pages / 12,80 €
Résumé :
Sur Sky’s Edge, Tanner Mirabel est un mercenaire. Il accepte les boulots quels qu’ils soient : de la protection au meurtre. Mais son dernier job a mal tourné, et il traque depuis Reivich, l’homme responsable du décès de son précédent employeur. Il n’hésite pas à voyager de planète en planète, jusqu’à en retrouver la trace dans la cité du gouffre, une zone où les gens survivent à peine, après que la technologie a été radiée par une étrange pourriture qui semble émerger de l’énorme trou dans le sol, dont l’origine demeure un mystère pour les habitants de la planète. Touché par un virus issu d’une secte prêchant la vie et la mort de Sky Hassland, un martyr qui aurait conduit les premiers colons sur la planète, Tanner se met à expérimenter des flashbacks de la vie du martyr…
Avis par Jake :
Je commence à avoir lu pas mal des ouvrages d’Alastair Reynolds, et il semblerait que le style de l’auteur s’améliore à chaque roman ! Cependant, son succès semble continuellement assuré par sa faculté d’être toujours capable de surprendre son lecteur grâce à de surprenants retournements de situations, ou à sa manière de créer et rapprocher des espèces extraterrestres aux modes de vies complètement différents des nôtres. J’ai été un peu surpris de la personnalité de Sky, puisqu’on le suit depuis qu’il est enfant, on a tendance à penser qu’il est/sera gentil. Pourtant, il n’en est rien et l’on assiste à la montée en puissance d’un monstre sans pitié. Heureusement, le personnage de Tanner est bien plus moral. Cependant, l’ouvrage s’assimile plus à un roman policier se passant dans un contexte de SF, plutôt qu’à un space opera. L’écriture est fluide, et étant donnée la complexité de la trame (surtout à la fin), c’est bien nécessaire pour permettre au lecteur de suivre ! Un très bon moment de lecture !
Ennemis - Charlie Higson
Caractéristiques :
Genre : Science-fiction
Grand format : 480 pages / 17,50 €
Résumé :
Depuis un peu plus d'un an, la quasi totalité des adultes a été touché par une maladie à l'origine inconnue qui les a transformés en monstres. Il semblerait que le monde entier soit touché, c'est en tout cas le triste sort de l'Angleterre. Les adultes sont devenus l'équivalent de zombis : ils sont lents, bêtes... et traquent les enfants pour les manger ! Mais ils commencent à s'organiser... Heureusement, les enfants font de même : regroupés en clans à travers la ville de Londres, ils doivent affronter tous les jours leurs aînés, se débrouiller pour trouver à manger, et éviter de s'en prendre les uns aux autres. La condition de vie est devenue horrible, les enfants meurent les uns après les autres... Pourtant, tous tentent de survivre.
Avis par Jake :
L'écriture de ce roman post-apocalyptique est très jeune et dynamique, le vocabulaire l'est également, ce qui a du sens étant donné les âges respectifs des personnages. (Attendez vous donc à un langage fleuri !) Londres est très bien décrit, et on s'imagine très facilement les scènes... horribles d'ailleurs ! Et bien que ce ne soit pas un problème pour moi, cela implique un grand paquet de morts... Il est alors très difficile de s'attacher aux personnages (lorsque l'on sait que d'une seconde à l'autre ils peuvent succomber !). Donc, on rentre moins facilement dans le roman, puisqu'il n'y a pas vraiment de héros. Cela ajoute cependant au réalisme de la situation. La trame manque un petit peu de profondeur, puisque le seul véritable objectif des enfants est de survivre : il n'est pas question de guerre et de bataille, plutôt d'une guérilla continue... Certaines scènes peuvent effectivement (c'est marqué sur la couverture) être gore et choquer les plus jeunes... Mais c'est un roman qui sort un peu du lot, pas mal...
Diamond dogs, Turquoise days - Alastair Reynolds
Caractéristiques :
Genre : Science-fiction
Format poche : 286 pages / 7,20 €
Résumé :
La Flèche est un monument inconnu qui lévite sans explication au dessus du sol, sur une planète inhabitée. Elle recèle en son sein une succession de salles dévoilant un problème mathématique à résoudre. Lorsque l’équation est résolue, une nouvelle porte s’ouvre vers un nouveau niveau… Mais si la réponse est mauvaise, les participants sont punis. Pourtant le mystère semble pousser les joueurs à persévérer malgré tout…
Sur la planète Turquoise, les Mystifs constituent un ensemble d’organismes marins aux propriétés incroyables. Les nageurs qui se sont risqués à évoluer dans ces eaux ont laissé un peu d’eux même, des connaissances et des souvenirs, de sortes que des millions d’âmes semblent prendre part à cette entité incroyable ! Mais parfois, les mystifs dont les origines sont inconnues, prennent un peu plus que simplement des souvenirs…
Avis par Jake :
Deux nouvelles d’Alastair Reynolds qui s’inscrivent dans son univers des « Inhibiteurs » (comprenant les romans « L’espace de la révélation », « La cité du gouffre », « L’arche de la rédemption » et « Le gouffre de l’absolution »). Le seconde nouvelle est bonne, on apprécie son personnage principal, mais l’histoire traîne un peu en longueur, et c’est seulement à la fin que les choses deviennent intéressantes (on est même un peu frustré de ne pas en apprendre plus sur la résolution des événements). La première nouvelle est du pur génie ! Même si l’avant propos de Sylvie Denis (c’est qui celle-là ?) prétend que cela n’a rien avoir avec le « médiocre » film Cube, on ne peut nier certaines similitudes… Mais je m’en fous, je n’ai pas vu le film ! Donc tout ce que je dirais, c’est que c’est malin, intelligent, et incroyablement mystérieux. On cherche, au même titre que les personnages, à en apprendre plus sur la Flèche. C’est presque le mystère qui crée le mystère, en quelques sortes… De très bonnes idées. Génial, tout simplement.
L'espace de la révélation - Alastair Reynolds
Caractéristiques :
Genre : Science-fiction
Format poche : 896 pages / 10,50 €
Résumé :
Sylveste est un archéologue de renom qui serait la personne à avoir eu le lien le plus important avec une espèce disparue ayant laissé dans l’espace une sorte de déchirure dont le contact détruit ce qui l’approche. Il possède également une simulation numérique de son père, un docteur potentiellement capable de soigner le capitaine du vaisseau « Spleen de l’infini » aux commandes de Volyova, une femme au caractère bien trempé. Elle engage une femme au sien de son équipage : Khouri, elle-même agent double destinée à tuer Sylveste envoyée par une mystérieuse entité… Toutes ces vies se recoupent et risquent d’entrevoir enfin la réalité sur le funeste et tragique destin des Amarantins, une espèce extraterrestre disparue.
Avis par Jake :
Avec les deux derniers romans d’Alastair Reynolds sortis (« Janus » et « La pluie du siècle ») que j’avais dévoré, il me fallait me plonger dans les origines : soit dans les premiers livres de l’auteur… Ne dit-on pas en général que la qualité d’écriture va en diminuant ? Et bien, je dois admettre que pour le coup c’est l’inverse qui s’est produit ! J’ai été donc un peu déçu. Tout d’abord, il m’a fallu un petit moment pour rentrer dans l’histoire. On suit trois personnages, pas spécialement sympathiques (voire borderline antipathiques) qui ne semblent rien avoir à faire les uns avec les autres. C’est seulement lorsque les trames commencent à se recouper que l’intérêt grandit. Khouri devient alors selon moi le personnage auquel s’attache le plus le lecteur. Evidemment, la fin du livre est un summum de suspense et dénote une imagination hors du commun ! Seulement, cela rend aussi le roman très compliqué. (Pour info, j’ai essayé de raconter l’histoire du début à la fin à ma femme, qui semblait perplexe… Cela viendrait-il de moi ? ^^). Attention, cela reste de la grande SF, mais justement, je n’ai pas retrouvé la simplicité et le style si léger et agréable que j’avais découvert chez ce grand Monsieur Reynolds. Cela ne veut pas dire que j’abandonnerai cet auteur, loin de là ! Il semblerait juste que ses dernières œuvres me conviennent mieux !
Le cimetière des saints - Richard Paul Russo
Caractéristiques :
Genre : Science-fiction
Format poche : 371 pages / 8,10 €
Résumé :
Cal a cinq ans lorsqu’il s’écrase sur le monde de Conrad, un territoire qu’il ne connaît pas, avec sa tutrice, qui ne réchappera pas aux bandits qui les assaillent dès leur crash. Il se retrouve ballotté de groupe en groupe, sans jamais être considéré comme quoi que ce soit d’autre qu’un esclave. Lorsqu’il devient finalement en âge d’appréhender là d’où il vient, il essaiera tant bien que mal de se sortir de sa situation précaire… Sur son chemin, il rencontrera principalement des obstacles, mais également un secret millénaire concernant une race extraterrestre éteinte, après lequel l’univers entier semble courir…
Avis par Jake :
J’avais adoré l’œuvre précédente de l’auteur : « La nef des fous », pour son originalité et pour l’écriture fluide du texte. Malheureusement, j’ai été très déçu de ce roman. Il a certes reçu le prix Philip K. Dick, mais il présente des qualités semblables à celles retrouvées dans l’acclamé « Dune ». Pour ma part, j’ai trouvé l’histoire assez inintéressante et je me suis vite détaché de la trame. Les personnages ne sont pas particulièrement attachants, et la vie personnelle de Cal est très peu développée, de sorte que le lecteur n’attend rien de particulier ! C’est vraiment dommage, on part sur un thème très intéressant (qui ressemble notamment à « Dune », justement !) mais qui tombe rapidement dans le manque d’originalité total… Dommage.
Janus - Alastair Reynolds
Caractéristiques :
Genre : Science-fiction
Format poche : 889 pages / 12,80 €
Résumé :
En 2057, la lune de Saturne « Janus » sort de son orbite… Pour la bonne raison que ce n’est pas une lune, mais plutôt un artefact extraterrestre inconnu de type vaisseau, qui semble désireux de quitter notre système solaire… Le vaisseau de Bella Lind, dont le travail est de récupérer la glace des comètes à travers l’univers, est le plus proche de Janus lorsque l’événement se produit… Elle est donc commanditée pour rattraper l’artefact et tenter d’en apprendre plus. Mais les dissidences se font vite ressentir au sein même de son équipage, car tout le monde n’est pas d’accord pour encourir de tels risques… Les questions sont les mêmes chez tout le monde : que vont-ils trouver sur Janus, et sont-ils certains de pouvoir rentrer chez eux ?
Avis par Jake :
Deuxième roman d’Alastair Reynolds que je dévore ! Les atouts qui m’avaient fait adorer « La pluie du siècle » sont toujours au rendez-vous ! On ne dirait vraiment pas que le livre fait près de 1000 pages tant c’est un plaisir de les parcourir… L’imprévisible est au rendez-vous, et je comprends mieux ce que les critiques entendaient par « l’imagination d’Alastair Reynolds » ! Que ce soient les relations entre les personnages (notamment l’amitié très conflictuelle de Bella et Svetlana), ou les extraterrestres, ou encore la nouvelle façon de vivre de l’équipage… Tout est réussi ! C’est bien pensé, et réaliste (absolument, je sais que c’est de la SF, mais c’est ce que je pense). Mon résumé ne fait pas honneur à la longue suite d’événements qui se déroulent (mais si j’en disais plus, je rognerais sur votre plaisir !). C’est fluide, et très plaisant. On s’attache à ces personnalités complexes et humaines… J’ai vraiment adoré, il me faut les autres romans de cet auteur, c’est simplement de la pure « science-fiction facilitée », agréable à lire, simple… Parfait.
La pluie du siècle - Alastair Reynolds
Caractéristiques :
Genre : Science-fiction
Format poche : 864 pages / 12,80 €
Résumé :
En 2300, Verity Auger est une archéologue qui fait des fouilles sur Terre, une planète désormais désolée dans le conflit entre les Threshers et les Slashers. Lorsqu’à cause d’un faux pas, elle se retrouve dans le mauvais camp d’un procès qui pourrait lui coûter bien plus que sa carrière, on lui fait une proposition alternative… Aux quatre coins de l’univers ont été disposées par des créatures inconnues, des bulles qui auraient la capacité de contenir des systèmes planétaires entiers… On sait d’ailleurs de source sûre que l’une d’entre elle renferme une version de la planète Terre en 1959, dans laquelle la seconde guerre mondiale n’a jamais eu lieu ! Mais les Slashers ont pénétré cette bulle et se sont immiscés dans la population de 1959… La seule solution pour déjouer leur plan, est d’envoyer Verity Auger rechercher de précieux documents. Dans ce monde là, un jeune détective du nom de Floyd enquête sur un meurtre lié à cet univers dont il ignore tout…
Avis par Jake :
Qu’est-ce que je peux adorer découvrir de nouvelles perles de science-fiction ! Et cet auteur a tout d’un grand ! (Ok, je n’ai pas beaucoup de mérité, c’est déjà établi alors que j’ai découvert ce roman ^^). Pourquoi ? C’est simple : on a affaire à de la bonne SF, avec l’imagination superbe de Reynolds. Il invente donc le principe de la « photographie quantique » d’un monde, intégrant tout son univers à une date précise. Mais il présente également (et c’est la toute la beauté de l’œuvre !) une écriture fluide et incroyablement abordable pour de la SF ! C’est, dès lors, un plaisir de s’attaquer à ces presque 900 pages d’aventures à travers les étoiles… Un autre point positif (et pour le moins original !) est que cette trame se passe également en 1959 dans un Paris pittoresque aux allures de Jazz et de ripoux… C’est un peu comme avoir un livre dans un livre ! Quant aux personnages, ils m’ont particulièrement plu, autant Floyd qui est vraiment le bon détective au grand cœur, qu’Auger qui est sarcastique et a tendance à avoir un peu trop confiance en elle. Mais les deux se complètent bien, malgré leurs différences ! Bref, une grande découverte pour moi qui me pousse à lire toutes les autres œuvres d’Alastair Reynolds, que j’espère aussi bonnes !
Rifteurs - Peter Watts
Caractéristiques :
Genre : Science-fiction
Format poche : 453 pages / 9,10 €
Résumé :
Lenie Clarke et Ken Lubin sont les deux seuls survivants de la station des abysses. En effet, les autres rifteurs ont succombé à l’explosion nucléaire qui a soulevé les océans et provoqué le Big One, responsable de tant de morts sur les continents… Mais si Lenie Clarke arpente la planète pour se venger, propageant sans le savoir Béhémoth, un virus mortel potentiellement destructeur de toute vie sur Terre ; Ken Lubin a, lui, croisé la route de Desjardins, un corpo responsable de limiter la propagation des virus. Dès cet instant, Lubin est retourné et lancé à la poursuite de Lenie Clarke dans le but de la tuer, et d’assouvir par la même ses pulsions meurtrières… La rifteuse, confrontée à des souvenirs qui ne sont pas les siens, trouvera sur sa route, plusieurs personnages volontaires pour aimer sa cause.
Avis par Jake :
La suite de « Starfish » nous pousse à sortir des océans pour rejoindre la surface de ce monde au seuil de la destruction, et où les inégalités sociales sont flagrantes. Comme toujours avec l’écriture de Peter Watts, les événements sont inattendus ! Bien sûr, je regrette d’avoir perdu le charme du premier tome dans lequel les (anti)héros arpentaient les fonds des océans. Cependant, cet opus nous offre de nouvelles surprises. J’ai particulièrement apprécié le personnage de Desjardins et sa complexité. Sa relation avec Alice semble particulièrement prometteuse. (Bien sûr, en ayant déjà lu le dernier volet de la trilogie : « Béhémoth », je sais que j’aurais déchanté en les lisant dans le bon ordre !) On adore également la description de cette société clairement instable, et le petit côté « hypertechnologique » du suivi du virus qui devient le « Lenie Clarke » informatique ! Le rythme est également plus soutenu que dans le précédent roman, ce qui est logique puisque la trame ressemble beaucoup à une course poursuite : cette pauvre Lenie Clarke n’est pas au bout de ses peines !
Maudit karma - David Safier
Caractéristiques :
Genre : Roman
Format poche : 342 pages / 7,20 €
Résumé :
Animatrice de talk-show, Kim Lange est au sommet de sa gloire quand elle est écrasée par une météorite. Arrivée dans l’au-delà, on lui signale qu’elle a accumulé trop de mauvais karma dans sa vie. Elle a non seulement négligé sa fillette de 5 ans, puis trompé son mari mais a été une vraie peste pour son entourage. La sentence tombe, elle va se réincarner en fourmi ! Mais le plus terrible c’est qu’elle va voir son ancienne meilleure amie Nina la remplacer auprès de son mari. Elle va devoir remonter l’échelle des réincarnations si elle veut essayer de regagner sa place parmi les humains. La route va être longue et semée d’embûches pour Kim qui va devoir changer radicalement de caractère si elle veut s’en sortir.
Avis par Lolo :
Un sujet original traité de manière drôle et légère. En effet, la réincarnation est un concept fascinant. L’auteur s’est donc amusé à nous raconter les différentes vies réincarnées de Kim. D’abord en fourmi avec tout ce que cela comporte comme situations amusantes mais surtout terrifiantes. En effet ayant été humaine Kim va alors réaliser à quel point la vie d’une fourmi tient à pas grand-chose. Mais ce qui est mené avec brio c’est la transformation de l’état d’esprit de Kim au fil de ses diverses réincarnations. Elle va percevoir les choses et les personnes de manière différente. De désagréable et complètement imbue d’elle-même au départ, ces métamorphoses successives vont l’interpeller. C’est divertissant et émouvant à la fois. Les dialogues quand Kim est réincarnée sont vraiment comiques. Le but du livre est de nous faire réfléchir sur la vie qui passe si vite et sur ce que nous en faisons. Il faut de temps en temps quelques rappels à l’ordre pour réaliser que notre situation pourrait être pire et que souvent le bonheur est à porté de main. Ce roman nous aide à ne pas l’oublier.